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Vignobles en Ardèche

L’Ardèche est un territoire riche en termes de patrimoine historique et d’espaces naturels, mais aussi en termes de patrimoine culturel. Sur ce dernier point en particulier, le territoire réserve de belles surprises pour les amateurs de vins qui séjournent au camping le Ranc Davaine. Les vignobles en Ardèche se caractérisent on seulement par leur diversité mais aussi par le prestige des crus qui y sont produits.

Ces terroirs couvrent trois dénominations – l’IGP Ardèche et deux AOC, Côtes du Rhône et Côtes du Vivarais – qui correspondent à des champs de vigne à perte de vue, s’étendant sur 12 000 hectares le long de la vallée du Rhône, entre Condrieu et Saint-Joseph au nord jusqu’à Pont-Saint-Esprit au sud, près d’Orange. Découvrez les vins de l’Ardèche chez notre partenaire neovinum, prenez vos billets pour la visite passionnante avec dégustation directement au point info de la réception.

Les vignobles en Ardèche font partie d’une vaste mosaïque de paysages comprenant aussi bien des mûriers que des châtaigniers, mais aussi des pins, des lavandes ou encore des oliviers. Toutes ces plantes poussent sur des terrains souvent pierreux et secs, parfois sur des terres de garrigues ou des terrasses de galets roulés. 

LES CARACTÉRISTIQUES DU SOL ARDÉCHOIS

Les vins ardéchois constituent le point de rencontre entre la syrah du nord et le grenache du sud. En Ardèche méridionale plus particulièrement, des Cévennes à la vallée du Rhône, on ne peut qu’admirer la réussite de la restructuration des vignobles (à hauteur de 70 %), initiée dans les années 1960.

Partout dans ce vaste territoire, les plants hybrides ont laissé place aux cépages nobles, en particulier le grenache, le cinsault, la syrah, le gamay, le cabernet sauvignon ou encore le merlot. Le terroir met aussi à l’honneur un cépage noir local, le chatus. L’association 2000 Vins d’Ardèche voit le jour en 1997.

Elle se donne pour mission de caractériser les terroirs, d’améliorer les outils de vinification, de promouvoir l’agriculture biologique et le passage à l’IGP. Plus largement, l’organisme vise à renforcer la notoriété des vins du sud ardéchois. La production s’élève aujourd’hui à 13 millions de bouteilles – dont 30 % destiné à l’exportation – pour 1 700 vignerons répartis dans 16 coopératives et 70 caves particulières.

PLUSIEURS CÉPAGES NOBLES

Les vignobles en Ardèche regroupent huit cépages blancs principaux (chardonnay, viognier, sauvignon, grenache blanc, ugni blanc, roussanne, clairettte et marsanne, en plus des cépages secondaires). A cela s’ajoutent huit cépages rouges principaux (grenache, syrah, cabernet sauvignon, merlot, cinsault, gamay, carignan, pinot, ainsi que des cépages secondaires).

L’une des premières mentions de ce cépage noir, au 16ème siècle, est celle d’Olivier de Serres, un agronome connu notamment pour avoir étudié de manière scientifique les techniques agricoles et pour son vaste traité intitulé « Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs ».

LE CHATUS, INCARNATION D’UNE IMPROBABLE RENAISSANCE

A l’époque, le chatus, qui se caractérise par de grosses grappes compactes et de petits grains d’un noir bleuté, était principalement cultivé sur des terroirs légers et gréseux le long du Bas-Vivarais (d’Aubenas à Bessèges). Bien qu’apprécié pour sa robustesse et son rendement, le cépage ne résistera pas longtemps au phylloxera (1880) et sera remplacé par l’aramon.

Il ne disparaît cependant pas totalement des vignobles en Ardèche, où quelques familles, dont les Allamel, réussissent à le replanter. Le chatus est sauvé in extremis entre 1880 et 1940 par les vignerons de Vernon pour qui son degré, sa couleur ou encore son corps sont des qualités on ne peut plus appréciables. « Avant, pour faire bon, on mettait du chatus dans la cuve », disait-on. En réalité, ce cépage est bien connu pour être particulièrement exigeant. Cela n’a pas découragé les vignerons de la cave coopérative La Cévénole (à Rosières).

Sous l’impulsion de son gérant, le petit-fils Allamel, et du directeur du Centre œnologique de Vallon-Pont-d’Arc, Jean-Paul Sévenier, l’organisme a pu replanter avec succès le cépage. Les premiers crus sont commercialisés en 1997. Le chatus occupe une place importante dans les vignobles en Ardèche. Concrètement, le cépage est planté sur une cinquantaine d’hectares (dont une replantation sur deux hectares en 1888) dans les Cévennes ardéchoises, au sud-ouest du département (des Vans à Largentière), mais aussi sur les faïsses, ces terrasses de grès propices aux cépages particulièrement tanniques.

Les vignerons de la cave coopérative La Cévénole assurent la moitié de la production. Le reste se répartir entre d’autres caves coopératives et des particuliers. En tout, une trentaine de vignerons s’impliquent dans le développement et la promotion du chatus, produisant chaque année environ 150 000 bouteilles, dont les deux-tiers sont vendues en Ardèche. Mais il faut toujours rappeler à quel point ces viticulteurs font preuve de persévérance. Le travail n’est pas facile avec ce cépage en particulier, qu’il faut notamment tailler en arcature en laissant de long bois sur chaque cep attaché en arc de cercle sur le fil de fer.

Pour vous donner une idée, sachez que trois voire quatre fois plus de mains d’œuvre sont nécessaires par rapport à n’importe quel autre cépage. Le chatus s’apprécie d’abord par sa couleur, un grenat violacé des premières années qui évolue vers le rouge sombre avec le temps. Au nez, la nèfle et les fruits surmûris – voire confits comme la figue ou la pruneau à l’alcool – se distinguent facilement. L’on apprécie aussi les notes liées à son élevage sous bois, notamment le tabac, le café, la vanille, le poivre ou encore la cannelle. Enfin, les crus se caractérisent par leur puissance et leur richesse tannique.